Un hymne à la différence : être ou ne plus être

J’étais, ce n’est plus très avouable à notre époque ou le principe de précaution trône comme maître mot de la constitution française (merci Chirac), j’étais donc en train de siroter un excellent verre de St Emilion, avachi et quelque peu abruti devrais- je préciser, devant the Voice, un de ces samedis soir où on sent qu’on va perdre sa soirée à rester scotcher devant le tube cathodique.

Et là, stupéfaction, je me réveille prestement : au milieu des candidats contents d’eux et se ressemblant, apparaît un homme de 56 ans complètement décalé, par son physique, sa présence, son approche, et sa façon de parler tellement surannée mais si réconfortante. Vraiment il était décapant cet homme, tout en spontanéité.

Sa fraîcheur, son humour dépassé et un brin franchouillard m’ont réveillé de ma torpeur, et à observer les réactions des animateurs de l’émission je ne fus pas le seul.

Pour ceux qui ne connaissent pas the Voice c’est une compétition entre, à priori, jeunes talents de la chanson rêvant pour la plupart de strass et paillette et de carrière à la Johnny.
Mais diable que cet homme au milieu de ces bipèdes mimétiques a fait du bien.

Car ce monde globalisé, mondialisé, fonctionnant à l’eau tiède, avec des interdits « en veux-tu en voilà » mais pour notre bien évidemment disent nos gouvernants, nos nounous préférées, ce monde est lénifiant, soporifique.
Et comme le travail n’est jamais loin je ne pus m’empêcher de faire cette passerelle si tentante :
Qu’est-ce qui fait qu’un client, vous, moi, nous, va acheter ?
Qu’est-ce qui va faire qu’on va se souvenir de nous, pauvre terrien perdu au milieu de 7 milliards de nos congénères ?
Qu’est-ce qui fait qu’un recruteur va appuyer sur le bouton magique ?
Qu’est-ce qui fait qu’on se souvient des dizaines d’années après d’un prof ?
Qu’est-ce qui fait qu’on se souvent parfois très longtemps d’une rencontre, d’un diner, d’un baiser furtif ?
La différence, c’est-à-dire la capacité à se distinguer, à sortir de la masse, à penser et agir autrement, …. C’est cette différence qui nous marque.

Cette différence que nos penseurs nous martèlent à longueur d’année quand elle sert les intérêts consuméristes mais qu’ils nous refusent le reste du temps pour que nous restions tous dans le droit chemin de la bien-pensance, qu’elle soit sociétale ou professionnelle. Orwel était bien trop prémonitoire.

En retombant dans ma torpeur, je me suis quand même laissé à rêver d’un monde ou l’individu retrouverait sa liberté de penser (petit clin d’œil à Florent Pagny) d’agir, de parler différemment.

 

Je vous et je me le recommande : faites différemment, soyez différents, en fait soyez- vous -même, c’est le plus sûr moyen de faire des affaires et surtout d’éviter de devenir fou !

Vous trouverez cette vidéo sur le site mc2f et le blog du même nom.

La semaine prochaine nous traiterons du devenir de l’officine et du commerce de proximité.

Portez-vous bien.

Voir la vidéo :